Agents sensibilisants : un risque professionnel majeur, souvent sous-estimé
L’exposition à des agents sensibilisants en milieu professionnel peut entraîner des allergies cutanées, respiratoires ou oculaires, telles que la dermatite de contact allergique et l’asthme. Ces affections, fréquentes dans divers secteurs (coiffure, agroalimentaire, santé, BTP, etc.), sont pourtant souvent méconnues ou sous-déclarées.
Des pathologies fréquentes mais sous-estimées
- Dermatite de contact : 70 à 90 % des pathologies cutanées professionnelles, l’eczéma de contact allergique étant l’une des plus répandues.
- Asthme professionnel : 15 à 20 % des asthmes seraient d’origine professionnelle, alors que seulement 150 cas sont déclarés chaque année.
Conséquences socio-économiques importantes
Ces affections touchent des personnes jeunes (35-40 ans en moyenne) et peuvent entraîner des aménagements de poste, des reclassements, voire des réorientations professionnelles, avec des conséquences socio-économiques lourdes.
Prévention indispensable
La prévention, similaire à celle des risques chimiques ou biologiques, est essentielle :
- Évaluation des risques : identifier les agents sensibilisants présents dans l’environnement de travail.
- Suppression ou substitution : privilégier l’élimination des agents sensibilisants ou leur remplacement par des alternatives moins nocives.
- Adaptation des méthodes de travail : mettre en place des procédures et des équipements réduisant l’exposition.
- Confinement et captage : isoler les agents sensibilisants ou les capter à la source pour limiter leur dispersion.
- Protections individuelles : utiliser des équipements de protection adaptés (gants, masques, etc.) et prendre soin de sa peau.
En conclusion, une meilleure information et une prévention renforcée sont indispensables pour réduire l’impact de ces affections sur la santé des travailleurs et leurs conséquences socio-économiques.